A) Les limites.



Aujourd'hui, nous en sommes à entrevoir la possibilité de programmer, reprogrammer le vivant ou le créer. Les O.G.M., le clônage, la biologie de synthèse sont une étape dans cette démarche. En parallèle dans l'informatique, les informaticiens pensent que l'on créera des créatures artificielles biologiques douées de conscience puisqu'on s'inspire du vivant pour créer nos robots. Les hommes et les robots humanoïdes ont donc des différences, mais aussi des similitudes.
1) Les limites physiques.

Les robots humanïdes peuvent se rendre utiles dans certains cas, mais pour être réellement efficaces, ils doivent être parfaitement fonctionnels. Leur développement nécessite donc une technologie avancée.

Cependant, même si les robots humanoïdes sont conçus pour remplacer l'Homme, ils ont certaines limites.

Prenons exemple sur le célèbre robot d'Honda ASIMO, il possède une imposante batterie qui cependant n'a qu'une heure d'autonomie. La batterie du robot d'Aldebaran Robotics, NAO lui permet une autonomie d'environ deux heures et quart. Si ces robots doivent être utilisés dans la recherche ou pour l'aide aux personnes, ces batteries s'avèreraient rapidement insuffisantes. Les développeurs cherchent donc à accroître leurs capacités. Selon un cadre supérieur d'Aldebaran Robotics, les limites techniques sont cependant secondaires. Selon lui, dans 10 ans, la majorité des solutions à nos problèmes actuels aura été trouvée. La robotique a donc seulement besoin de temps pour dépasser ces limites techniques.

En fait, pour les scientifiques, la limite technique la plus importante réside, non dans l'intelligence artificielle, mais essentiellement dans les problèmes d'adaptation du robot à son environnement. Les fonctionnalités du robot doivent être valables dans tous les environnements. Ce sont souvent les capacités les plus simples qui sont difficiles à adapter. Par exemple, les capteurs permettant au robot de se déplacer peuvent ne pas être assez performants.

La dernière limite technique concerne la fiabilité du robot. En effet, un robot, comme toute machine, ne peut pas être fiable à 100 %. La cause principale est celle déjà évoquée du manque d'adaptabilité à son environnement. Par exemple NAO a un système lui permettant de suivre du regard un objet. Cependant, s'il doit suivre du regard une balle rouge et que cette balle se présente à contre jour, la perception de couleur se modifie et NAO pense que la balle est verte. Il la quitte donc du regard et recherche une autre balle rouge ! Cette absence de fiabilité rend impossible le fait de confier actuellement une tâche importante à un robot, où l'erreur serait fatale.

Il est très probable que ces limites ne seront plus un problème dans quelques années. Le robot pourra donc jouer des rôles plus importants dans notre vie quotidienne.
2) Les limites psychologiques.

L'Homme et l'humanoïde peuvent-ils travailler l'un avec l'autre ? Si le robot humanoïde doit révolutionner notre quotidien, il doit exister une relation de confiance entre l'Homme et le robot. Cette confiance est d'abord influencée par l'aspect physique du robot, et tout particulièrement de celui du robot humanoïde.

Plus le robot semble similaire à la race humaine, plus les imperfections paraissent monstrueuses. Selon le roboticien japonais Masahiro Mori, un homme est donc plus à l'aise face à un robot clairement artificiel que devant un robot qui serait doté d'une peau et d'un visage pouvant le faire passer pour un humain.

Le robot humanoïde du début du XXIe siècle est polyvalent. Il peut donc effectuer toutes sortes de tâches répétitives sans se poser la moindre question. Un robot commercialisé pour le grand public pourra donc se rendre utile, auprès des personnes âgées ou dépendantes, pour des tâches ménagères par exemple. Les développeurs souhaitent améliorer les fonctionnalités et tout particulièrement celle du rangement d'une pièce. Dans un cadre familial, il pourra donc ranger la chambre des enfants alors que cette action contribue à l'éducation de l'enfant. Le robot n'est donc pas encore programmé pour être un éducateur.

De plus des parents possédant un robot pourraient ne plus se charger de certains devoirs en les laissant réaliser par le robot. Ainsi grâce aux nouvelles technologies, le robot est susceptible de lire, chaque soir, une histoire aux enfants pour les endormir supprimant ainsi le caractère relationnel et la tendresse du câlin du soir ... Qu'en serait-il d'un robot enfant qui se trouverait confronté à un véritable enfant comme dans le film Artificial Intelligence de Steven Spielberg ?

Si la robotique doit révolutionner notre quotidien, il faut donc instaurer des lois qui doivent régir le comportement des robots.

Mises à part les différentes limites que nous avons exposées ci-dessus, les robots et les Hommes partagent presque les mêmes limites.